vendredi 3 janvier 2014

humanité

là bas, dans son pays, on ignore ce qu'elle a vécu. on a juste compris, à demi-mot, qu'elle ne pouvait pas y retourner.
lui, il l'a ramené ici, sans doute en lui promettant monts et merveilles.
et puis, il l'a mise dehors.
elle vit moitié dehors moitié dans un foyer ouvert la nuit.
elle n'a pas pris de poids en 9 mois. une soupe le soir, un petit dèj' frugale le matin, ça ne nourrit pas...
on a fait nos placards, on a trouvé des vêtements, pour elle, pour le bébé.

il y a eu cette place en centre maternel.
et cette assistante sociale qui a décidé que sans papiers voulait dire sans droits. et qu'elle ne valait pas la peine qu'on se démène pour elle.

elle accouche dans quelques jours.

si aucune solution n'est trouvée, elle sera séparée de son bébé.

je ne veux pas être celle qui appellera l'ASE.
je ne veux pas être là le jour du départ.

ce soir je pleure sur mon putain de pays qui affiche au fronton de ses mairies "liberté égalité fraternité".

tu parles.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire