mercredi 9 janvier 2013

un mot, des mots

j'ignore si je dois te remercier, cher Passeur ... Une chaîne d'article, sur ce thème, "écrire"...

Avant l'écriture, il y a la lecture. Les livres, chez mes parents, il y en avait partout. J'ai grandi entourée de livres. Alors forcément, je lisais. Tout. Livres, revues, journaux, publicité, magazines, dos des boîtes de céréales ou de lait. Tout, je vous dis. Au CE2, mon instit' disait que j'étais atteinte d'une drôle de maladie: la lecturite aigüe.

J'ai du dévorer tous les romans policiers de la bibliothèque. Car oui, je suis une fana des romans policiers. Ensuite, je suis passée au rayon adulte. J'ai lu agatha christie et (oui, j'ai honte) marie higgins clark. Un peu stephen king aussi. et pleins d'autres.

Ecrire, quand on aime lire, ça vient naturellement, je crois. Ca a du démarrer avec les rédactions à l'école, je suppose. Dans les articles dans le journal scolaire. J'aimais bien. J'avais de bonnes notes.
Au collège, ça a continué. J'aimais bien les cours de français, j'aimais bien les sujets d'imagination.
Ca s'est corsé au lycée. Parce que les cours de français au lycée, ils détruisent tout le plaisir de la lecture. Disséquer, analyser, spéculer sur ce que, potentiellement, l'auteur a voulu exprimer. Et si l'auteur, il avait juste écrit comme il le ressentais, sansréfléchir qu'il faisait je ne sais quelle figure de style, hein? Bref, j'ai commencé à haïr les cours de français. Je lisais toujours autant, pourtant. Ma prof de 2nde nous avait même demandé le nombre de livres, revues et journaux lus sur l'année. A raison de 3 soeurs, multiplié par 3 livres de bibliothèque par semaine, + les livres présents à la maison, nos abonnements respectifs à Je lis déjà/J'aime lire/Je bouquine, les journaux achetés par mes parents... je vous laisse compter. Mais je n'aimais plus les cours de français.
Quant à écrire... On ne parlait plus de rédaction, mais de dissertation. Défendre des idées, argumenter. J'ai juste un petit souci. Mon esprit est un peu trop mathématique, un peu trop synthétique. Alors blablater des lignes et des lignes pour développer une idée, j'en suis incapable. Droit au but, vous voyez? Mes dissert' tenaient en grand max une copie double, et encore.

A côté de ça, j'écrivais, malgré tout. Des nouvelles pour le journal du lycée, principalement... Des poèmes... 

Ensuite je suis partie en PCEM1. On dit PACES je crois maintenant... Lire, je n'avais pas vraiment le temps. Ecrire, encore moins. La tête dans le guidon, pour ingurgiter les kilos de savoirs inutiles...

A l'école de sages-femmes, un peu plus de temps. J'ai ouvert un blog. J'y racontais surtout ma vie d'ESF. Il était... soyons honnête, mal écrit et inintéressant... Il s'est transformé au fil du temps. J'ai appris à mieux rédiger. A écrire, vraiment. j'ai retrouvé le plaisir des mots...

Ecrire, ça me permet de coucher sur le papier mes sentiments du moment.J'écris "sur le vif". Je ne fais pas de brouillon, je relis à peine. Les mots sortent comme ils viennent, comme je le ressens... Des petits bouts de ce qui est mon quotidien. Parfois, je me relis, et je suis un peu mal. Quand on raconte, on n'est pas objectif. On ne raconte que ce qui nous fait plaisir. Parler de ses bourdes, de ses erreurs, c'est plus difficile que de raconter comment on s'est bien planté. Faudrait, un jour, que je vous raconte mes erreurs, tiens... Parce que parfois, j'ai l'impression de me faire passer pour la super sf... Non, mes chevilles ne sont pas si grosses, hein! Mais c'est facile, quand on écrit , de se donner le beau rôle...

Soyons honnête, j'écris aussi pour qu'on m'écoute. Je viens d'une famille qui ne m'a jamais vraiment considérée. Je ne suis qu'une "petite" sf. Rien du tout, en somme. J'ai cessé il y a bien longtemps de raconter mes journées à ma famille. Et mon homme n'est pas toujours dispo... Je suis désolée, mais vous me servez un peu de divan psy!

Et puisqu'il faut continuer a chaîne... Sophie, Mylène, et vous, pourquoi vous écrivez?

1 commentaire:

  1. Je vois l'écriture de la même manière que toi, et les dissertations et le comptage de mots m'a aussi tué ma motivation... En ESF, je suis sûre que vous aviez un peu de pratique... Moi je n'ai eu que de la théorie barbante, l'humain n'est que molécules. Alors je regagne doucement ma motivation ..
    Merci en tout cas pour ce partage :-)
    HW

    RépondreSupprimer