elle vient prendre la pilule du lendemain. elle n'a pas de contraception. pas encore, du moins. sa gynéco lui a dit d'attendre ses règles pour commencer sa pilule...
elle vient prendre la mifegyne. elle ne prenait plus de contraception, ne supportant plus la pilule après une hépatite. mais son gynéco ne veut pas lui prescrire autre chose. parce que le stérilet, c'est pour les femmes mariées, a-t-il dit...
elle revient du bloc où elle vient de faire une IVG par curetage. elle avait retiré son stérilet "périmé", et attendait sur ordre de son gynéco le prochain cycle pour en reposer un.
parfois j'aimerais connaitre le nombre d'IVG évitables si les médecins faisaient correctement leur boulot...
vendredi 29 novembre 2013
dimanche 17 novembre 2013
maltraitée
je barbote dans la baignoire. j'ai mal. ça fait plus de 2 heures que la dilatation n'a pas bougé. le rythme de mon bébé est loin d'être chouette. ma collègue a mis le monito derrière moi mais je ne suis pas folle et mon oreille aguerrie ne perd rien des décélérations.
l'eau est froide, et la césarienne se profile. on passe en salle pour la péri. j'ai mal et crier pendant la contraction me fait un bien fou. mais ce n'est pas l'avis de l'anesthésiste rageur d'être réveillé à 4h du mat'. il m'engueule, je l'insulte.
4h plus tard, rien n'a bougé. et le rythme de mon fils ne s'améliore pas. la césarienne est décidée.
mais l'anesthésiste se venge. la colo programmée passera avant moi. avec interdiction pour ma collègue de réinjecter du produit d'anesthésie. parce qu'on réinjectera au bloc, hein.
sauf que la colo prendra plus de temps que prévu.
2h après, c'est hurlante, effrayée, épuisée qu'on m'emmène au bloc.
2e vengeance. mon compagnon se fait éjecter du bloc par ce con**** d'anesthésiste.
j'ai très peur, je me fais hurler dessus parce que je hurle. on ne me parle pas, on ne me regarde pas.
mon fils nait, il ne crie pas. je crie, je pleure. j'apprendrais après qu'il a crié dès sa sortie de la salle. mais personne n'a ouvert la porte.
j'entend qu'on s'agite derrière le drap. qu'on demande du pabal. l'aspiration marche à fond. "je saigne!" "mais non!" vas-y, prend moi pour une conne.
on me suture. j'ai envie de vomir. je vomis. on me somme d'arrêter.
"je te fais de la morphine." "non, ça me fait vomir!" "si, après tu vas te plaindre que tu as mal!"
je revomis.
c'est fini. je passe en salle de réveil.
fini. si on veut...
l'eau est froide, et la césarienne se profile. on passe en salle pour la péri. j'ai mal et crier pendant la contraction me fait un bien fou. mais ce n'est pas l'avis de l'anesthésiste rageur d'être réveillé à 4h du mat'. il m'engueule, je l'insulte.
4h plus tard, rien n'a bougé. et le rythme de mon fils ne s'améliore pas. la césarienne est décidée.
mais l'anesthésiste se venge. la colo programmée passera avant moi. avec interdiction pour ma collègue de réinjecter du produit d'anesthésie. parce qu'on réinjectera au bloc, hein.
sauf que la colo prendra plus de temps que prévu.
2h après, c'est hurlante, effrayée, épuisée qu'on m'emmène au bloc.
2e vengeance. mon compagnon se fait éjecter du bloc par ce con**** d'anesthésiste.
j'ai très peur, je me fais hurler dessus parce que je hurle. on ne me parle pas, on ne me regarde pas.
mon fils nait, il ne crie pas. je crie, je pleure. j'apprendrais après qu'il a crié dès sa sortie de la salle. mais personne n'a ouvert la porte.
j'entend qu'on s'agite derrière le drap. qu'on demande du pabal. l'aspiration marche à fond. "je saigne!" "mais non!" vas-y, prend moi pour une conne.
on me suture. j'ai envie de vomir. je vomis. on me somme d'arrêter.
"je te fais de la morphine." "non, ça me fait vomir!" "si, après tu vas te plaindre que tu as mal!"
je revomis.
c'est fini. je passe en salle de réveil.
fini. si on veut...
samedi 16 novembre 2013
maltraitante
ma collègue me la laisse barbotant dans la baignoire. tout va bien pour l'instant, elle est en fin de travail et sourit à l'idée de la naissance prochaine.
et puis tout s'accélère, elle se met à paniquer, hurle, s'agite, manque de se noyer.
nous la sortons de l'eau de force, j'essaie de la ramener mais je n'y arrive pas, je finis par crier moi aussi pour qu'elle m'écoute, mais ça ne fonctionne pas.
je veux l'examiner pour comprendre ce qui se passe, elle ne veut pas, je le fais de force, je lui fais mal, elle se contracte, je lui fais encore plus mal, je finis par comprendre que le bébé n'a pas tourné sa tête complètement et ne descend pas.
je met le monito, il la gêne, je la force à le garder, le rythme du bébé se dégrade.
pas le choix, je dois appeler le gynéco.
il arrive, elle s'agite encore plus, il la réexamine de force, sort les forceps, elle hurle, essaie de tirer, elle hurle, n'y arrive pas, elle hurle encore, mord son mari, manque de mordre l'aide-soignante, enlève les forceps, me dit de la préparer pour la césarienne, va se préparer.
je la sonde comme je peux, je lui fais de nouveau mal, j'appelle le bloc, elle part hurlante, apeurée, seule, et je ne peux même pas l'accompagner, j'ai d'autres patientes à aller voir...
goût amer dans la bouche.
un article en réponse à l'appel de Babeth l'auxi ...
et une enquête ici, si vous avez quelques minutes..
et puis tout s'accélère, elle se met à paniquer, hurle, s'agite, manque de se noyer.
nous la sortons de l'eau de force, j'essaie de la ramener mais je n'y arrive pas, je finis par crier moi aussi pour qu'elle m'écoute, mais ça ne fonctionne pas.
je veux l'examiner pour comprendre ce qui se passe, elle ne veut pas, je le fais de force, je lui fais mal, elle se contracte, je lui fais encore plus mal, je finis par comprendre que le bébé n'a pas tourné sa tête complètement et ne descend pas.
je met le monito, il la gêne, je la force à le garder, le rythme du bébé se dégrade.
pas le choix, je dois appeler le gynéco.
il arrive, elle s'agite encore plus, il la réexamine de force, sort les forceps, elle hurle, essaie de tirer, elle hurle, n'y arrive pas, elle hurle encore, mord son mari, manque de mordre l'aide-soignante, enlève les forceps, me dit de la préparer pour la césarienne, va se préparer.
je la sonde comme je peux, je lui fais de nouveau mal, j'appelle le bloc, elle part hurlante, apeurée, seule, et je ne peux même pas l'accompagner, j'ai d'autres patientes à aller voir...
goût amer dans la bouche.
un article en réponse à l'appel de Babeth l'auxi ...
et une enquête ici, si vous avez quelques minutes..
samedi 2 novembre 2013
à mains nues
début d'après midi. la journée a commencé sur les chapeaux de roues mais l'équipe avait enfin pu se poser pour manger...
"ella, il y a une dame pour toi!"
la dame en question est penchée en avant, elle souffle d'une façon bien caractéristique... "ouh, on dirait que ça contracte bien! " (oui oui, des fois je me foutrais des baffes) . elle a le souvenir d'un accouchement bien long, mais mon examen la rassure: la dilatation est déjà bien avancée...
je propose la baignoire qui la soulage. la respiration change, un cri rauque commence à accompagner les contractions.
elle souhaite sortir et rejoindre la salle. debout, appuyée sur le lit, elle annonce sentir son bébé... et elle ne se trompe pas: entre les lèvres, la tête encore coiffée de sa poche protectrice progresse. je m'agenouille, pas le temps d'enfiler des gants. et c'est à mains nues que je reçois l'enfant et le donne à sa mère...
quelques dizaines de minutes plus tard, c'est en têtant que le bébé amorcera le décollement du placenta....
une naissance toute en douceur, ça me manquait!
"ella, il y a une dame pour toi!"
la dame en question est penchée en avant, elle souffle d'une façon bien caractéristique... "ouh, on dirait que ça contracte bien! " (oui oui, des fois je me foutrais des baffes) . elle a le souvenir d'un accouchement bien long, mais mon examen la rassure: la dilatation est déjà bien avancée...
je propose la baignoire qui la soulage. la respiration change, un cri rauque commence à accompagner les contractions.
elle souhaite sortir et rejoindre la salle. debout, appuyée sur le lit, elle annonce sentir son bébé... et elle ne se trompe pas: entre les lèvres, la tête encore coiffée de sa poche protectrice progresse. je m'agenouille, pas le temps d'enfiler des gants. et c'est à mains nues que je reçois l'enfant et le donne à sa mère...
quelques dizaines de minutes plus tard, c'est en têtant que le bébé amorcera le décollement du placenta....
une naissance toute en douceur, ça me manquait!
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