c'est leur premier enfant... elle ne souhaite pas de péridurale, non par conviction physiologique, mais par peur de cette aiguille qu'elle imagine si longue...
ils sont installés en salle, ayant refusé de revenir dans la chambre après une petite heure dans la baignoire du service. j'ai mis en fond sonore un disque relaxant... saoulée d'endorphines,elle dort entre 2 contractions, lui, tranquille, lui caresse la main... je passe de temps en temps, prononce quelques paroles encourageantes, écoute un peu le coeur du bébé... ils n'ont pas besoin de moi...
l'engagement et la sensation de poussée m'appelle à leur chevet. la petite tête est juste derrière le périnée. sa jeunesse et sa sportivité rendent ces muscles là très toniques, qui retiennent l'enfant. tranquillement, je l'encourage à ce détendre entre les poussées. malgré la douleur du périnée distendu par la tête, elle parvient à respirer tranquillement . et le périnée, doucement, s'amplie et se relâche, laissant le bébé venir au monde...
lundi 17 décembre 2012
mercredi 31 octobre 2012
pitchounes
6h. une entrée. 36 SA, bébé prévu au 5e percentile... pas franchement le genre de choses qu'on aime accueillir... mais le col est mince, bien ouvert, la tête basse, il est trop tard pour transférer... elle accouchera moins de 2h plus tard, un bébé tonique malgré ses 2 kilos, qui sortira en pleine forme 5 jours plus tard...
5h30. je suis enfin assise depuis 5mn quand les urgences m'amènent une patiente... une jeune femme enceinte de son 2e bébé, prévu tout petit. tout juste à terme, elle a été hospitalisée plusieurs fois pour menace d'accouchement prématuré.... son bébé de 2kilos naitra 20mn plus tard, en pleine forme...
2h30 du matin. la tête du petit homme est juste là. en quelques poussées, sa maman l'aide à naitre... plus de 4 kilos, un beau bébé plein de vie...
ces 3 bébés sont nés en quelques jours... autant vous dire qu'au bain, on rigolait bien!
5h30. je suis enfin assise depuis 5mn quand les urgences m'amènent une patiente... une jeune femme enceinte de son 2e bébé, prévu tout petit. tout juste à terme, elle a été hospitalisée plusieurs fois pour menace d'accouchement prématuré.... son bébé de 2kilos naitra 20mn plus tard, en pleine forme...
2h30 du matin. la tête du petit homme est juste là. en quelques poussées, sa maman l'aide à naitre... plus de 4 kilos, un beau bébé plein de vie...
ces 3 bébés sont nés en quelques jours... autant vous dire qu'au bain, on rigolait bien!
dimanche 14 octobre 2012
le plus beau métier du monde, parait-il...
qu'elle était longue,cette naissance. en travail depuis le matin, des contractions régulières, douloureuses... mais un col qui résistait. la péridurale avait un peu aidé, le col s'était assoupli. mais un peu d'aide médicamenteuse avait été nécessaire.
cela faisait presque 12h qu'ils étaient arrivés, et enfin l'enfant était tout proche. quarante minutes que l'on poussait. le rythme du bébé jusque là parfait commençait à montrer des signes de faiblesse. la maman, épuisée, réclamait un césarienne...
ventouse facile, et l'enfant est là. blanc. mou. pas de coeur, pas de cri.
vite. ventiler, masser, intuber, adrénaliner. allez petite, repart! ils t'attendent tes parents, juste à côté. ils m'ont vu partir en courant, ils m'ont entendu hurler le nom de ma collègue. ils attendent ton cri qui ne vient pas...
5, 1, 15, 20 minutes. c'est trop long. il n'y a rien. pas un souffle, pas un battement. c'est fini. il faut arrêter. accepter. tu es partie...
à côté la délivrance est faite. il va falloir entrer, regarder tes parents, leur dire.
ce cri. ce cri déchirant de mère...
cela faisait presque 12h qu'ils étaient arrivés, et enfin l'enfant était tout proche. quarante minutes que l'on poussait. le rythme du bébé jusque là parfait commençait à montrer des signes de faiblesse. la maman, épuisée, réclamait un césarienne...
ventouse facile, et l'enfant est là. blanc. mou. pas de coeur, pas de cri.
vite. ventiler, masser, intuber, adrénaliner. allez petite, repart! ils t'attendent tes parents, juste à côté. ils m'ont vu partir en courant, ils m'ont entendu hurler le nom de ma collègue. ils attendent ton cri qui ne vient pas...
5, 1, 15, 20 minutes. c'est trop long. il n'y a rien. pas un souffle, pas un battement. c'est fini. il faut arrêter. accepter. tu es partie...
à côté la délivrance est faite. il va falloir entrer, regarder tes parents, leur dire.
ce cri. ce cri déchirant de mère...
vendredi 12 octobre 2012
l'étrangère
c'était dans mon ancienne mater, il y a quelques années.
c'était la nuit.
je suis en suites de couches. je passe de chambre en chambre, je rassure une jeune maman, aide à une mise au sein, donne un anti douleur...
dansun berceau, une forme étrange attire mon regard... "tient elle est marrante votre peluche, c'est quoi?"
ce n'était pas une peluche.
mais une chauve-souris.
qui s'est échappée dans le couloir.
un hurlement (le mien), un deuxième (l'auxiliaire de puériculture).
calfeutrées dans notre bureau, on a appelé la sécurité.
qui n'est pas venue.
je vous laisse imaginer notre nuit...
c'était la nuit.
je suis en suites de couches. je passe de chambre en chambre, je rassure une jeune maman, aide à une mise au sein, donne un anti douleur...
dansun berceau, une forme étrange attire mon regard... "tient elle est marrante votre peluche, c'est quoi?"
ce n'était pas une peluche.
mais une chauve-souris.
qui s'est échappée dans le couloir.
un hurlement (le mien), un deuxième (l'auxiliaire de puériculture).
calfeutrées dans notre bureau, on a appelé la sécurité.
qui n'est pas venue.
je vous laisse imaginer notre nuit...
mercredi 10 octobre 2012
le cri primal...
c'est le milieu de la nuit quand elle arrive... le travail est bien engagé déjà, elle souhaite un accouchement naturel... petit monito de 20mn, et je l'installe dans sa chambre, avec le ballon qu'elle me demande... elle gère tranquillement, je l'assure de ma disponibilité...
1 heure après, son bébé commence à s'engager, il est temps de passer tranquillement en salle... spontanément, elle s'installe sur le côté gauche... elle est calme, dans sa bulle, je me fais discrète, écoutant par intermittence le rythme cardiaque de son bébé...
la poche des eaux se rompt dans un jet, et on devine derrière le périnée la petite tête qui progresse... elle est toujours calme, silencieuse, poussant juste des petits grognements qui accompagne l'avancée de son enfant...
et soudain, un cri, puissant, qui monte, monte, pendant que la tête apparait peu à peu... l'enfant nait dans ce cri de délivrance, magnifique petit homme de + de 4kg...
1 heure après, son bébé commence à s'engager, il est temps de passer tranquillement en salle... spontanément, elle s'installe sur le côté gauche... elle est calme, dans sa bulle, je me fais discrète, écoutant par intermittence le rythme cardiaque de son bébé...
la poche des eaux se rompt dans un jet, et on devine derrière le périnée la petite tête qui progresse... elle est toujours calme, silencieuse, poussant juste des petits grognements qui accompagne l'avancée de son enfant...
et soudain, un cri, puissant, qui monte, monte, pendant que la tête apparait peu à peu... l'enfant nait dans ce cri de délivrance, magnifique petit homme de + de 4kg...
lundi 8 octobre 2012
début de journée...
ma collègue vient de l'installer dans la baignoire lorsque je prend ma garde... elle souhaite un accouchement dans l'eau, tout se passe bien...
nous sommes au milieu des transmissions quand un grand cri retentit: ça pousse...
une dizaine de minutes plus tard, elle crie: "ça va se percer!" son intuition est la bonne, un jet de vernix me confirme la rupture de la poche des eaux...
la petite tête de sa puce est là, toute proche...on devine les cheveux entre les plis des grandes lèvres...
une première contraction, un cri, la petite touffe de cheveux grandit, grandit, puis disparait... à côté de moi, l'élève puéricultrice écarquille les yeux...
une deuxième contraction, un autre cri, la touffe grandit un peu plus, et disparait...
une dernière contraction, et le petit corps glisse dans l'eau... un instant plus tard, la petite fille est blottie contre sa maman, sans un cri, juste ses grands yeux ouverts sur le monde...
nous sommes au milieu des transmissions quand un grand cri retentit: ça pousse...
une dizaine de minutes plus tard, elle crie: "ça va se percer!" son intuition est la bonne, un jet de vernix me confirme la rupture de la poche des eaux...
la petite tête de sa puce est là, toute proche...on devine les cheveux entre les plis des grandes lèvres...
une première contraction, un cri, la petite touffe de cheveux grandit, grandit, puis disparait... à côté de moi, l'élève puéricultrice écarquille les yeux...
une deuxième contraction, un autre cri, la touffe grandit un peu plus, et disparait...
une dernière contraction, et le petit corps glisse dans l'eau... un instant plus tard, la petite fille est blottie contre sa maman, sans un cri, juste ses grands yeux ouverts sur le monde...
mardi 2 octobre 2012
des petits riens...
elle a une histoire difficile, mariée de force à 14 ans à un homme beaucoup plus âgé, violent, elle l'a quitté et s'est enfuie avec ses 2 enfants pour refaire sa vie avec un agriculteur rencontré sur internet ... ils attendent un petit garçon, lui est attentionné, stressé, blagueur pour cacher son inquiétude... l'accouchement se passe moins bien que prévu et une césarienne sera nécessaire...
ses accouchements précédents, elle les a subis, trop jeune, trop soumise... les bribes qu'elle laisse échapper nous laissent penser que ses souvenirs ne sont que violence et larmes... elle s'en souvient peu d'ailleurs, elle est même incapable de se souvenir du poids de naissance des ses enfants... c'était il y a 15 ans, dans un autre pays, un autre contexte...
alors, tout le long du travail, elle se motivera, se parlant à elle-même, s'injectivant, se rappelant combien elle a vécu bien plus dur... son histoire la rend réceptive au moindre petit geste, à la moindre parole douce... elle remerciera sans cesse ma collègue qui la prend en charge...
dans le service ensuite, elle n'en revient pas d'être entourée ainsi... pourtant, nous n'en faisons pas plus pour elle que pour nos autres patientes, mais sa conscience de la valeur des petits riens est incroyable... un simple coup de gant passé dans son dos me vaut une reconnaissance qui m'étonne, un changement de chambre pour cause de voisine insupportable lui met presque les larmes aux yeux...
ma collègue l'a bien dit: avec ce genre de patiente, au moins, tu sais à quoi tu sers...
ses accouchements précédents, elle les a subis, trop jeune, trop soumise... les bribes qu'elle laisse échapper nous laissent penser que ses souvenirs ne sont que violence et larmes... elle s'en souvient peu d'ailleurs, elle est même incapable de se souvenir du poids de naissance des ses enfants... c'était il y a 15 ans, dans un autre pays, un autre contexte...
alors, tout le long du travail, elle se motivera, se parlant à elle-même, s'injectivant, se rappelant combien elle a vécu bien plus dur... son histoire la rend réceptive au moindre petit geste, à la moindre parole douce... elle remerciera sans cesse ma collègue qui la prend en charge...
dans le service ensuite, elle n'en revient pas d'être entourée ainsi... pourtant, nous n'en faisons pas plus pour elle que pour nos autres patientes, mais sa conscience de la valeur des petits riens est incroyable... un simple coup de gant passé dans son dos me vaut une reconnaissance qui m'étonne, un changement de chambre pour cause de voisine insupportable lui met presque les larmes aux yeux...
ma collègue l'a bien dit: avec ce genre de patiente, au moins, tu sais à quoi tu sers...
mercredi 26 septembre 2012
grand-mère...
Son gendre, ne souhaitant pas assister à l'accouchement, était resté à la maison avec la grande... Alors, c'est elle qui est venue aider, soutenir sa fille pour la naissance de son petit-fils... Le cheveu gras, les dents noires, les ongles sales, peu éduquée, un peu simple... et pourtant si aimante, si présente... Elle recadre sa fille, lui rappelle, lorsque celle-ci commence à parler de son repassage qui l'attend à la maison, qu'à l'instant présent, elle ne doit se préoccuper que du petit bonhomme qui ne va pas tarder à pointer le bout de son nez...
Pour la naissance, elle est émue mais à fond, indique à sa fille que la petite tête est là, juste là... En larmes, elle aura beaucoup de mal à couper le cordon, mettant le ciseau à l'envers, et visant à côté des pinces...
Et puis, sa mission achevée, elle s'eclipsera, gardera la grande pour laisser le papa faire connaissance avec son fils... Ensuite, elle s'en ira gérer le linge et le ménage de sa fille, pour que le retour à la maison soit reposant pour elle...
Pour la naissance, elle est émue mais à fond, indique à sa fille que la petite tête est là, juste là... En larmes, elle aura beaucoup de mal à couper le cordon, mettant le ciseau à l'envers, et visant à côté des pinces...
Et puis, sa mission achevée, elle s'eclipsera, gardera la grande pour laisser le papa faire connaissance avec son fils... Ensuite, elle s'en ira gérer le linge et le ménage de sa fille, pour que le retour à la maison soit reposant pour elle...
samedi 15 septembre 2012
X
Son nom, je ne l'ai jamais su. Son visage, je l'ai oublié avec les années... Patiente anonyme par choix, simple numéro sur les dossiers...
J'étais étudiante alors, et elle avait accepté ma présence, m'ayant rencontrée la veille en consultation d'urgence...
Ele était seule, uniquement accompagnée d'une assistante sociale froide et distante, par protection ou caractère, je ne sais...
Accouchement sans bruit, silence peu habituel pour une naissance où tout va bien... Aucun rire, aucune impatience, juste attendre que tout ça soit fini...
Son bébé, lui, a crié, seul son, seul souvenir sans doute qu'elle aura de lui... Emmené de suite dans la pièce avoisinante, elle refusera de le voir, de connaitre son sexe, de lui donner un prénom...
Petit garçon en pleine forme nommé par nous 3, "marraines" malgré nous...
J'étais étudiante alors, et elle avait accepté ma présence, m'ayant rencontrée la veille en consultation d'urgence...
Ele était seule, uniquement accompagnée d'une assistante sociale froide et distante, par protection ou caractère, je ne sais...
Accouchement sans bruit, silence peu habituel pour une naissance où tout va bien... Aucun rire, aucune impatience, juste attendre que tout ça soit fini...
Son bébé, lui, a crié, seul son, seul souvenir sans doute qu'elle aura de lui... Emmené de suite dans la pièce avoisinante, elle refusera de le voir, de connaitre son sexe, de lui donner un prénom...
Petit garçon en pleine forme nommé par nous 3, "marraines" malgré nous...
dimanche 9 septembre 2012
Valentin
Les parents de Valentin souhaitaient accueillir leur enfant le plus naturellement possible... Leur appartement était trop petit, trop encombré pour que sa maman envisage d'y donner naissance, comme elle me l'expliquera lors de notre première rencontre... Ils avaient donc loué, pour le dernier mois de grossesse, une petite maison à côté de notre maternité...
Les parents de Valentin avaient un projet de naissance. Rien d'incroyable, rien de bizarre, rien que l'on ne puisse refuser si tout se passait bien...
La maman de Valentin, je l'ai rencontrée 2 ou 3 semaines avant le terme, on a discuté de tout ça, et d'autre chose... Quand elle est partie,je lui ai dit que je travaillais le jour de son terme...
Les parents de Valentin sont arrivés ce matin-là justement... Ils se sont installés dans une des chambres du service, ont fait du ballon, sous la douche, ont respiré, soufflé...
Les parents de Valentin ont accueilli leur petit ensemble, entourés par ma collègue et moi... en toute tranquillité, sans monitoring qui entrave, sans perfusion qui dérange... Ils ont découvert le sexe ensemble, fait du peau à peau, se sont émus devant la première tétée...
Les parents de Valentin, ils sont même restés un jour de plus, parce qu'ils se sentaient bien...
Les parents de Valentin sont le premier couple que j'ai accompagné dans un projet de naissance... pas le dernier...
Les parents de Valentin avaient un projet de naissance. Rien d'incroyable, rien de bizarre, rien que l'on ne puisse refuser si tout se passait bien...
La maman de Valentin, je l'ai rencontrée 2 ou 3 semaines avant le terme, on a discuté de tout ça, et d'autre chose... Quand elle est partie,je lui ai dit que je travaillais le jour de son terme...
Les parents de Valentin sont arrivés ce matin-là justement... Ils se sont installés dans une des chambres du service, ont fait du ballon, sous la douche, ont respiré, soufflé...
Les parents de Valentin ont accueilli leur petit ensemble, entourés par ma collègue et moi... en toute tranquillité, sans monitoring qui entrave, sans perfusion qui dérange... Ils ont découvert le sexe ensemble, fait du peau à peau, se sont émus devant la première tétée...
Les parents de Valentin, ils sont même restés un jour de plus, parce qu'ils se sentaient bien...
Les parents de Valentin sont le premier couple que j'ai accompagné dans un projet de naissance... pas le dernier...
vendredi 7 septembre 2012
Ella
Ella, aujourd'hui, elle doit avoir des couettes et aller à l'école... mais Ella, et ses parents, c'est sans doute elle qui m'a fait comprendre ce qu'était mon métier...
Je suis entrée à l'école de sage-femme un peu "par hasard" dirons-nous. A la base (ne riez pas), je suis partie en PCEM1 pour devenir... légiste ! sauf que l'ambiance ultra concours, j'ai détesté. Moi qui suis du genre à aider tout le monde, je n'étais pas à ma place...
Les sages-femmes, je ne savais même pas ce que c'était. Ma mère a accouché 3 fois sur 4 en clinique, chez moi, on ne jurait que par le gynéco...
La première année, j'ai fini à 15 places de la dernière "sage-femme".
La 2e, j'avais le choix... je savais déjà que je n'irais pas en médecine, et c'est haut et fort (petite pensée au passeur) que j'ai crié "sage-femme!" dans l'amphi ...
J'ai donc débarqué dans ce monde complètement inconnu. Les premiers stages en salle d'acc' ont été une torture, l'impression atroce de ne pas être à ma place... Je m'y suis faite, j'ai appris à raser, à sonder, à poser des monitos, à préparer le PSE de synto... J'ai compris la sainte trilogie "péri-synto-rupture"...
Et puis, en 2e année, j'ai commencé les stages dans d'autres mternités... Où, avec qui? je ne me souviens plus, mais j'ai commencé à comprendre qu'une autre façon de faire existait. J'ai également rencontré, à titre perso, une kinésiologue,qui m'a fait comprendre que la naissance, la mienne en l'occurence, pouvait être à l'origine de bien des troubles, et que cet instant n'était pas à négliger...
En début de 3e année, on nous a demandé de réfléchir à notre stage à option,4 semaines en dernière année... J'ai envoyé des lettres à toutes les maisons de naissances de Belgique et de Suisse, et me suis donc retrouvée, 1 an plus tard, dans cet univers...
Il est 7h du matin, ou à peu près. Je suis réveillée par la sage-femme que j'accompagne pendant mon stage. Une des futures mamans qu'elle suit vient d'arriver, à dilatation complète.
Quand je monte dans la pièce de naissance, elle est dans la baignoire, sereine. La sf m'avait dit, quelques jours auparavant, qu'il fallait être, et non faire... Je fus chargée de masser les mains de la maman afin qu'elle s'ouvre , et pendant longtemps nous sommes restées à nous regarder, rythmées par ses respirations..
Ella est née dans cette baignoire dans les heures qui ont suivies, en douceur...
Au "débriefing" de cette naissance, la maman dira que mon regard dans le sien l'avait beaucoup aidée...
Ella a eu un petit frère, 2 ou 3 ans plus tard... Sa maman dira à la sf, ensuite, que ma présence lui avait manquée...
Je suis entrée à l'école de sage-femme un peu "par hasard" dirons-nous. A la base (ne riez pas), je suis partie en PCEM1 pour devenir... légiste ! sauf que l'ambiance ultra concours, j'ai détesté. Moi qui suis du genre à aider tout le monde, je n'étais pas à ma place...
Les sages-femmes, je ne savais même pas ce que c'était. Ma mère a accouché 3 fois sur 4 en clinique, chez moi, on ne jurait que par le gynéco...
La première année, j'ai fini à 15 places de la dernière "sage-femme".
La 2e, j'avais le choix... je savais déjà que je n'irais pas en médecine, et c'est haut et fort (petite pensée au passeur) que j'ai crié "sage-femme!" dans l'amphi ...
J'ai donc débarqué dans ce monde complètement inconnu. Les premiers stages en salle d'acc' ont été une torture, l'impression atroce de ne pas être à ma place... Je m'y suis faite, j'ai appris à raser, à sonder, à poser des monitos, à préparer le PSE de synto... J'ai compris la sainte trilogie "péri-synto-rupture"...
Et puis, en 2e année, j'ai commencé les stages dans d'autres mternités... Où, avec qui? je ne me souviens plus, mais j'ai commencé à comprendre qu'une autre façon de faire existait. J'ai également rencontré, à titre perso, une kinésiologue,qui m'a fait comprendre que la naissance, la mienne en l'occurence, pouvait être à l'origine de bien des troubles, et que cet instant n'était pas à négliger...
En début de 3e année, on nous a demandé de réfléchir à notre stage à option,4 semaines en dernière année... J'ai envoyé des lettres à toutes les maisons de naissances de Belgique et de Suisse, et me suis donc retrouvée, 1 an plus tard, dans cet univers...
Il est 7h du matin, ou à peu près. Je suis réveillée par la sage-femme que j'accompagne pendant mon stage. Une des futures mamans qu'elle suit vient d'arriver, à dilatation complète.
Quand je monte dans la pièce de naissance, elle est dans la baignoire, sereine. La sf m'avait dit, quelques jours auparavant, qu'il fallait être, et non faire... Je fus chargée de masser les mains de la maman afin qu'elle s'ouvre , et pendant longtemps nous sommes restées à nous regarder, rythmées par ses respirations..
Ella est née dans cette baignoire dans les heures qui ont suivies, en douceur...
Au "débriefing" de cette naissance, la maman dira que mon regard dans le sien l'avait beaucoup aidée...
Ella a eu un petit frère, 2 ou 3 ans plus tard... Sa maman dira à la sf, ensuite, que ma présence lui avait manquée...
jeudi 6 septembre 2012
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